Nguyên Duc Môc étudie avec son maître jusqu’à l’âge de 26 ans, en 1939, date à laquelle il reçoit l’ordre d’embarquer pour aller combattre en France au sein de l’armée coloniale. Au bout d’un certain temps de campement, en transit au Moyen-Orient, la troupe des mobilisés coloniaux passe dans les forces françaises libres et est transférée en Afrique, à Brazzaville dans l’ancien Congo. Puis, de là, elle est de nouveau ramenée au Moyen-Orient, en Syrie et au Liban, pour passer à la grande contre-offensive qui aboutit au débarquement en France.
Après la libération de la France, Nguyên Duc Môc, démobilisé, part chercher du travail dans le civil et entre en 1947 aux usines Renault, à Boulogne-Billancourt. A maintes reprises, à la suite de provocations racistes, il est obligé de se défendre et son efficacité au combat subjugue ses collègues de travail. Ils le questionnent, pensant qu’il s’agit du judo, seul art martial connu à l’époque; il leur parle alors du Võ-Việt-Nam, art martial du Việt-Nam. Enthousiasmés, ils lui demandent de leurs apprendre ses techniques. Le Maître accepte alors, pensant ainsi populariser son pays natal. Le Võ-Việt-Nam est connu en France à partir de ce moment là, c’est-à-dire dans les années cinquante.
Le Maître Nguyên Duc môc est décédé en 2009.
C’est maintenant la CTI (Commission Technique Internationale) qui continue la transmission de notre Maître. Celle ci est composée pour la plupart d’anciens élèves s’étant entraîné avec Maître, mais qui reste ouverte aux élèves pratiquant depuis de nombreuses années. Pour faire partie de la Commission Technique Internationale il faut obligatoirement faire partie de la Commission Technique Nationale du pays du pratiquant.
de l’article original: Bruno Clavier (Paris) ; Paru dans la revue « Arts & Combats » en 1995